Jouent-elles ? Pensées du jeu théâtral au féminin

 

La communication sera consacrée à la façon dont ont été conçus les rapports entre féminité et jeu théâtral, de la Belle Epoque aux années 1970.

Elle sera fondée sur la lecture à voix haute de quatre extraits de textes :

    Charles Hacks, La Femme et le geste, Le Geste, 1892.
    Valentine de Saint-Point, Le Théâtre de la femme, 1912.
    Antonin Artaud, « Un athlétisme affectif  », Le Théâtre et son double, 1935.
    Valère Novarina, Lettre aux acteurs, 1974.

Ces textes seront commentés, au fil de la lecture, selon une double perspective historique et anthropologique. L’observation chronologique révèle une évolution nette, de la dévalorisation du jeu au féminin à sa valorisation. Lorsqu’elle est envisagée comme comportement social, la féminité est stigmatisée, assimilée à une surthéâtralité, soupçonnée d’hypocrisie. Lorsqu’elle est perçue comme une caractéristique essentielle, organique (qui reposerait sur la conscience du « corps intérieur », sur la capacité à être traversé par le souffle ou la parole), la féminité est au contraire considérée comme une qualité fondamentale à exercer pour tout acteur  ̶  homme ou femme.

 

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